Critiques Lecteurs
De vous à moi

« Ce serait une bonne chose si plus de critiques étaient écrites à l'avenir par de simples amateurs. Fortement impressionné par un livre, un critique amateur vous parlera beaucoup mieux de cet ouvrage qu'un professionnel contraint ayant souffert l'ennui. »

George Orwell, In Defence of the Novel, 1936

Chroniques de la rentrée littéraire - Tardis Girl

« Premier livre de John Marcus – sans doute pas le dernier – L’Éclat du diamant nous offre une plongée vertigineuse dans le célèbre 36, Quai des Orfèvres et dans l’univers de la police, de la communication et du journalisme. »

Finaliste au Grand prix littéraire du web 2009
Coup de cœur des lecteurs

Beaucoup de sujets sont abordés au sein de ce livre au format un peu intimidant au premier abord.

Complexe, l’histoire – une enquête policière – met en scène le personnage du commissaire Delajoie, bien nommé puisque de lui n’émane pas particulièrement la joie de vivre, au contraire.

Alors que les meurtres s’enchaînent à une vitesse impressionnante et de façon très cinématographique, Delajoie et son équipe se mettent sur la piste du tueur et commencent à s’intéresser de près à une société de communication qui produit des émissions pour la télévision.

Véritable roman policier, L’Éclat du diamant n’en est pas moins une œuvre d’un abord peu évident. Tout y est très précis, l’argot policier y est employé comme une nouvelle langue vivante et le monde des médias et de la communication y sont décortiqués et critiqués. Dès lors, on ne se retrouve plus uniquement dans un roman policier, mais dans une véritable analyse de certains aspects de notre société actuelle.

C’est à la fois passionnant et effrayant, car la lecture se complique. Malgré cet aspect complexe, ce roman s’avère à la fois palpitant et attachant. Palpitant car l’intrigue est rondement menée, l’enquête intéressantes et les meurtres mystérieux. Attachant car les personnages y sont particulièrement bien écrits. Delajoie en premier. C’est un personnage complexe et plein de facettes différentes que l’on découvre au fil des pages. Un personnage qui devient peu à peu un vrai héros que l’on aura plaisir à retrouver dans de nouvelles aventures.

Coup de cœur

«  Le style de John Marcus est frappant d'intelligence, très abouti mais néanmoins très accessible. »

Shanaa’s Reading

Coup de cœur

« Cela faisait longtemps que je n'avais pas été secouée comme cela par un roman. »

Linda - Fnac.com

Coup de cœur« Je vous disais donc que ce livre a été écrit pour moi. Parce que non contente d'être exigeante dans mes choix de polars, je suis aussi à l'affût du style trop facile, des métaphores éculées et des auteurs qui accumulent artificiellement le vocabulaire trop pédant, que je pourfends sans hésiter d'une critique vengeresse. Ici, rien de tel; si l'auteur nous étale sa culture, c'est toujours pour une bonne raison, et sa plume est un véritable plaisir pour les yeux … »

Sérieusement, je vais vous confier quelque chose: ce livre a dû être écrit pour moi. D'abord, les romans policier, j'aime beaucoup. Mais je suis devenue difficile à force d'en lire: j'exige une intrigue pleine de surprises, quelques rebondissements indispensables et des indices qui se cachent bien. Et là-dessus, rien à dire: je me suis laissée emportée de bout en bout dans une enquête d'autant plus crédible qu'elle est minutieusement menée. Aucun détail de procédure ne nous est épargné, aucun raccourci, chacun des enquêteurs est suivi comme son ombre pour que se dévoilent petit à petit les indices. Nous découvrons en même temps que l'équipe les potentiels meurtriers et les noeuds compliqués d'un énorme mobile, et les questions que l'on se pose - vaguement, parce qu'en ce qui me concerne j'ai préféré me laisser porter par l'histoire - trouvent finalement toutes leurs réponses, qui ne sont évidemment pas celles auxquelles on s'attendait.

Une chose qui m'insupporte dans les polars, ce sont les personnages caricaturaux. La belle femme volontaire et à l'aise partout, le flic torturé à tendance violente, les jeunes riches insupportables, les journalistes sans scrupules et les patrons qui passent leur temps à réprimer toutes les bonnes idées de leurs subordonnés... Mais ici, rien de tel: l'équipe marche du tonnerre, chacun respecte les lois et ils ont chacun leur histoire qui leur apporte tout ce qu'il faut d'intéressant sans glisser vers l'improbable. Des personnages agréables à côtoyer et que l'on respecte, c'est sympathique.

En parlant de ça, j'ignore si j'ai le droit de vous prévenir, vous qui n'avez pas encore lu le livre, mais... allez, je me lance: l'auteur a un talent particulier pour nous décrire les personnages qui jalonnent son histoire, c'est un fait. Son truc à lui, pourtant, c'est de mettre sous le projecteur aussi bien les acteurs principaux que les seconds rôles. On s'en rend compte très tôt, et pourtant, j'avais beau le savoir, je me suis laissée bluffer à tous les coups: impossible de distinguer les victimes des héros. J'ai adoré me faire avoir, pour ne rien vous cacher, et j'en ri encore. Un seul petit regret cependant: celui qu'on n'ait pas croisé plus longuement Manda, la seule femme de la brigade; elle méritait mieux.

Je vous disais donc que ce livre a été écrit pour moi. Parce que non contente d'être exigeante dans mes choix de polars, je suis aussi à l'affût du style trop facile, des métaphores éculées et des auteurs qui accumulent artificiellement le vocabulaire trop pédant, que je pourfends sans hésiter d'une critique vengeresse. Ici, rien de tel; si l'auteur nous étale sa culture, c'est toujours pour une bonne raison, et sa plume est un véritable plaisir pour les yeux. Rien de tel qu'un petit extrait pour vous mettre l'eau à la bouche:

« Ils ne l'avouent jamais publiquement, mais ce que les vrais flics préfèrent le plus dans leur boulot, c'est cette montée d'adrénaline qui précède toute belle chasse. Mais il n'y a de belle chasse que la chasse a courre. Dans l'ancien temps, l'aristocratie nommait cette activité "la chasse à courre, à cor et à cri". Et il fallait bien reconnaître qu'à la Criminelle, cette noblesse de la police, on courait effectivement beaucoup, on donnait moult coups de sirènes, on attrapait des corps et, souvent, tout commençait et finissait dans les larmes et les cris. »

Avouez que ça, c'est de la métaphore qui ressemble à une oeuvre d'art !

Tout ceci, ci-dessus, ce sont les ingrédients pour faire un bon polar. Mais il n'est pas le seul, et ça ne vous dit pas pourquoi ce bon polar a été expressément écrit pour moi. Pour le comprendre, il faut savoir une chose: je suis avidement curieuse et j'adore accumuler plein d'informations extrêmement variées. Je suis capable de passer des heures sur Wikipédia, surfant d'un lien à l'autre, démarrant sur la page du panda (qui possède 6 doigts à chaque patte, vous le saviez ?) pour finir, sans m'en rendre compte, par dévorer les aventures des sous-marins allemands de la deuxième guerre mondiale (expérience vécue). Je veux tout savoir, mais j'ai quand même quelques domaines de prédilection: le droit, l'économie, la politique m'intéressent particulièrement.

Or, ce polar, ce n'est pas qu'un polar: c'est également un documentaire. Ca veut dire d'abord que l'auteur s'est visiblement très bien renseigné sur le fonctionnement d'une enquête criminelle, qu'il en a retenu tous les rouages, la procédure, le vocabulaire et jusqu'au mobilier du 36 quai des orfèvres, et qu'il nous restitue toute cette information au fur et à mesure. Ca pourrait tourner au cours magistral ou au charabia incompréhensible, mais pas du tout: c'est clair, précis, et terriblement prenant; on s'y croirait, jusqu'au plus petit détail, jusqu'à la moindre règle - le droit, vous voyez où je veux en venir ?

Et le côté documentaire va plus loin. L'auteur profite visiblement de l'histoire pour nous ballader dans le monde du marketing, des OPAs hostiles, de la grande distribution et de ses vampires se nourrissant de "marges arrières"... Toute l'intrigue est basée sur un réseau économique complexe visant à entourer le pauvre peuple d'un bout à l'autre de la chaîne de consommation, et page après page, on nous en dévoile toutes les finesses, sans rien nous épargner. Alors bien sûr, il faut aimer. Il faut peut-être y être prêt, aussi (ce n'était pourtant pas mon cas, mais puisque le livre a été écrit pour moi...). Il ne faut pas avoir peur de coupes claires dans l'histoire, de longs paragraphes et de pages denses d'informations pas nécessairement faciles à assimiler. Et là, l'horrible banderolle "le polar de l'été" imprimée sur l'édition que j'ai reçue est visiblement une grosse erreur, car c'est plutôt le polar pour les longues soirées d'hiver où l'on a le temps de faire travailler ses méninges.

Mais quel effort de vulgarisation ! J'ai été subjuguée. Depuis le temps que je souhaitais savoir comment on mesurait l'audience télévisée: maintenant je le sais ! Depuis le temps que je fais mes courses dans les grands supermarchés sans m'être une seule fois rendue compte à quel point c'est une invention originale, et un empire honteusement dictatorial ! Juriste fan d'économie, consommatrice curieuse, esprit qui tente de rester informé et méfiant: c'était vraiment fait pour moi.

Vous n'êtes toujours pas convaincu ? Alors j'ai l'argument imparable que ce livre a été écrit pour moi: en plus d'être fan de polars, exigeante dans le style, curieuse, juriste et économiste, je suis aussi dopée aux réseaux sociaux et autres internetisteries - pour preuve, ce blog et deux autres, un compte twitter, facebook, google reader, tumblr, picasa, posterous... j'en passe et des meilleures. Or, non seulement le livre a un site web où on retrouve notamment des bonus (passages coupés, interview de l'auteur etc)... ...mais son héros, le commissaire Delajoie, a lui-même un compte facebook.

Par curiosité je l'ai mentionné dans un statut au moment où j'ai terminé ma lecture, et il m'a répondu seulement quelques heures plus tard ! Je dois dire qu'être contactée par le héro du roman qu'on vient de terminer, c'est une expérience toute bête mais assez époustouflante.

Voilà, maintenant je suis sûre que je vous ai convaincus: ce roman m'était destinée. Il m'a trouvée jusqu'en Finlande, via un partenariat entre un site que je suis depuis sa naissance et un éditeur plein d'enthousiasme (à la Team Livraddict, on est fans de cette petite maison d'édition). Je l'ai adoré. Et je suis "amie" sur facebook avec son héro. Que demander de plus ?

Si vous me ressemblez un tant soit peu, plongez sans états d'âmes, vous adorerez. Avant d'envoyer vite fait cette "critique" (le commissaire vient de m'écrire pour me dire qu'il l'attendait avec impatience), je remercie encore une fois Livraddict et L'Autre Editions pour cette magnifique découverte sur laquelle je ne serais pas tombée toute seule, mais je vous préviens: pour le prochain tome, pas besoin de partenariat, je l'achèterai dès sa sortie, c'est sûr et certain.

Et j'espère qu'il fera au moins autant de pages que le premier (478, grand format)...

« Le réalisme est cependant anti Maigret : Delajoie ne trouve pas tout tout seul, il agit véritablement en chef d’équipe et coordonne une enquête dans laquelle il ne met pas directement les mains. D’où la fin dans la ligne de James Ellroy : l’ordre du monde n’est pas revenu à la paix initiale. »

Philippe Leguil

« Divertissant et instructif, cet essai se lit avec une certaine jubilation tout en nous révélant la part d’ombre de notre société que nous nous refusons souvent à voir. Il vulgarise l’économie et l’illustre intelligemment afin de la mettre au niveau du plus grand nombre… »

Le blog d'Argali

Chatperlipopette - Katell

Coup de cœur« J’ai trouvé fort astucieux de perdre le lecteur dans un dédale, où l’emberlificotement des fils est monstrueux, de pistes et de fourvoiements pour opérer un retournement des plus surprenant… »

Pigalle, Paris, une moto ne s'arrête qu'un instant, le temps de plomber un journaliste, Frédéric Carloni, auteur d'un brûlot politique et détenteur d'un manuscrit des plus explosifs.

Pays cathare, Sud-Ouest de la France, au pied du nid d'aigle Peyrepertuse, un couple d'amoureux va bientôt entamer la montée vers la citadelle, accompagné d'un petit singe; le temps d'un soupir, ils sont envoyés ad patres par quelques sbires armés jusqu'aux dents.

Paris, 36 quai des Orfèvres, le bureau du commissaire Delajoie où atterri la patate chaude: comment cacher, le temps d'y voir un peu clair, la mort d'un journaliste en vue à ses confrères? Et que lui voulaient ces voyous à moto?

Au fil de l'enquête, la trame des questions conduit les équipes du commissaire à entrer dans l'univers des médias, de la grande distribution, de la finance internationale et de la politique.

Autant de mondes qui s'entrecroisent pour mieux se mêler et s'imbriquer dans d'étonnantes combinaisons par le biais de personnages secondaires. Les enquêteurs emmènent le lecteur dans une partie de cache-cache des plus prenantes au cours de laquelle il croisera moult vampires plus dangereux les uns que les autres ainsi que du menu fretin et des proches qui réserveront bien des surprises... finalement le danger ne vient pas forcément d'où l'on pense !

Je ne peux trop m'étendre sur l'intrigue, menée avec patience et pertinence par Lajoie et son équipe, pour ne pas déflorer le cœur du roman: comme tout bon polar la toile tissée tant par les suspects que par les enquêteurs est tellement riche et dense que trop en dire ruinerait le plaisir de la découverte... quelle pirouette facile pour ne pas s'enliser dans les révélations mal venues!

L'Éclat du diamant est vraiment un excellent polar français qui tient en haleine de bout en bout et ce malgré les passages explicatifs sur le fonctionnement de l'appareil policier, celui des méandres médiatiques et publicitaires, celui de la grande distribution ou encore l'univers plus que complexe de la finance internationale.

Ces passages peuvent apparaître comme inutiles voire superfétatoires et donc rendant pénible la lecture du roman, or ils sont souvent essentiels pour saisir la subtilité des rouages de la narration... et puis c'est tellement délicieux de se perdre en conjectures pour mieux s'étonner du tour inattendu des déductions.

Il est évident que l'auteur s'est extrêmement bien documenté tant sur les arcanes de la fonction policière (les petites rivalités entre "armes" sont bien vues et soulignées avec beaucoup d'humour sans sombrer dans l'extrême de "la guerre des polices") que celles du monde de la publicité, de la finance et de l'économie.

Quant à la politique, elle est en filigrane dans l'intrigue: une critique à peine voilée des hommes et femmes politiques prêts à bien des compromis (voire compromissions) pour obtenir quelques mannes industrielles (pour le bien de leurs administrés, bien entendu). L'auteur s'est-il documenté seul ou avait-il à ses côtés une armada d'aides? Toujours est-il que tout sonne juste, tout est empaqueté sans laisser-aller pour la plus grande joie du lecteur. Le risque d'un tel étalage de didactique est d'écœurer le lecteur néophyte et peu versé dans ces univers où le marketing et les cabinets de consultants sont les rois de la danse: à mesure que les rouages sont décodés, on découvre une vision du monde des moins alléchantes et des plus flippantes.

On tremble de se dire que l'avenir des états, l'avenir des groupes agro-alimentaires ou industriels dépendent du bon vouloir des vampires de notre ère économique, c'est à dire les propriétaires de médias, les grandes enseignes d'hypermarchés qui sucent jusqu'à la moelle ceux qui ont besoin d'eux pour vivre et exister.

J'ai beaucoup apprécié l'image des vampires car lorsqu'on lit l'actualité qui mène notre monde, lorsque l'on regarde d'un œil plus critique ce que l'air du temps offre aux yeux, oreilles, bouches et cerveaux des citoyens, on ne peut s'empêcher de penser au vampirisme: avec un cynisme des plus éhontés, des plus odieux, les vampires des temps nouveaux extirpent la moindre goutte de sang sans donner quoi que ce soit en échange.

Le nouveau capitalisme à la sauce financière internationale ne joue plus sur le mode d'échange mutuel mais sur celui, beaucoup plus mortifère, de l'aspiration de l'autre... et ces vampires ne sont jamais repus et en veulent toujours plus... aspirer plus pour gagner plus et aspirer derechef plus, telle pourrait être leur devise.

J'ai trouvé fort astucieux de perdre le lecteur dans un dédale, où l'emberlificotement des fils est monstrueux, de pistes et de fourvoiements pour opérer un retournement des plus surprenant... qui cependant voit sa justification dans le labyrinthe de l'enquête et des digressions.

« Ce livre est vraiment le roman qu’il faut pour passer un bel été. J’ai trouvé le sujet et le suspens prenant de bout en bout. À mettre dans toutes mains. Félicitations à l’auteur ! »

Frédéric Prat

Coup de cœur

« Je n’imagine que difficilement la somme de travail que ce roman a demandé. Sachez en tout cas que j’attends impatiemment le prochain épisode des aventures de Delajoie et de son équipe…»

Cathy Weber

— « L’Éclat du diamant est une œuvre qui dépasse le polar. Elle nous informe sur une société de notre temps et de tous les maux de ce temps du monde moderne »

L’auteur vient de faire son entrée dans le cercle si difficile du polar. Difficile parce que étroit. Etroit parce que des monstres à force d’être consacrés sont devenus sacrés, au sens que leurs noms habitent l’oreille du grand public. Vouloir conquérir cet espace si surveillé par des éditeurs et des distributeurs à la fois vampires et chauve-souris, est un défi presque insensé pour un jeune auteur.

Et pourtant, de solides échos sont arrivés de ce polar détonnant… jusqu’en terre d’Afrique, la Francophonie aidant. Les bandes dessinées, les livres pour enfants, les « romans policiers » comme on les qualifie de ce côté-ci du monde, font fureur. Ils font moins mal à la tête que les sentences de Bernard Henry Lévy, Jacques Attali. Le polar pur « people » est un juste milieu entre les « alphabètes », gens du peuple au sens noble du terme, et les intellectuels, supposés grands instruits, gardiens des temples de l’esprit.

Ce qui fait de John Marcus John Marcus, c’est que l’éclat du diamant est une œuvre qui dépasse le polar. Elle nous informe sur une société de notre temps et de tous les maux de ce temps du monde moderne, en prenant prétexte d’une trame policière combinant crimes et business, dans une profonde et solide réflexion à la fois sociologique, philosophique, économique, culturelle, politique. En somme, l’éclat du diamant est un voyage aux confins de l’humain, dans ce qu’il porte de plus animal, de plus égoïste, de plus diabolique, de plus dominant, de plus maléfique. Ce livre est une œuvre de brûlante actualité, décortiquant pour nous jusqu’aux dédales les plus inextricables de l’esprit humain.

Le polar, d’habitude, est une œuvre que l’on conçoit de la manière la plus captivante possible autour de meurtres, de courses poursuites, de scènes d’amour chaudes, de rebondissements spectaculaires, d’enquêtes haletantes. Il s’agit de saisir le lecteur à la gorge et de ne lui laisser aucun répit. L’éclat du diamant est tout autre, avec un art de la finesse et un souci qui dirait d’améliorer le menu en élevant le débat, sans oublier, et c’est là une autre prouesse, d’appartenir à cette trame policière traditionnelle au langage si consommé, dont le Commissaire Delajoie, son équipe, le fameux et mythique « quai des Orfèvres » sont les symboliques les plus représentatifs.

D’une soupe de vieille marmite mille fois mijotée et mille fois resservie, John Marcus a fait du caviar. Le « must » qu’il nous apporte, c’est la métamorphose d’un genre, la marque et l’engagement d’une plume d’intellectuel en osmose avec le plus large public, la hauteur d’analyse, un phrasé subtil, des personnages à la fois simples et neufs, le sens des labyrinthes, le doigté des nœuds, la découverte d’univers multiples dans des interconnexions insoupçonnées où le gain, le capital, la mafia véreuse des multinationales, le pouvoir des médias nous plongent dans des leçons de vie que les spécificités du  polar seul ont été jusqu’ici loin de nous servir.

C’est tout cela qui différencie John Marcus de ses devanciers. Lire John Marcus est un acte de citoyen du monde, car il nous informe de ce qui commande en vérité nos existences et qui les rendent si difficiles, si incertaines.

Coup de cœur

« Voici un auteur intelligent qui a su, pour toucher le plus grand nombre, articuler sa réflexion sur notre société de consommation, autour d’un polar rondement bien mené. »

Valunivers - Val

Coup de cœur

« Il n’est pas aisé de trouver un qualificatif qui convienne parfaitement à L’Homme qui rêvait : un peu polar, un peu essai, un peu vulgarisation… Autant de genres développés dans ce roman et qui en constituent autant d'atouts. »

Cosy Corner - Nahe

Coup de cœur« Imaginez un polar avec une bonne intrigue qui en plus vous explique les dessous de la grande distribution. Un polar qui vous emmène explorer le monde du marketing ou encore du montage financier des grandes entreprises mondiales. Voilà ce qu’est ce roman. »

Encore un roman policier. On a donc des meurtres, une fine équipe de policier prête à tout pour découvrir l’assassin et la révélation finale. Bon, un roman policier donc. Mais si ça n’avait été que ça, je n’aurais pas été aussi emballée par ce livre. Après tout, les polars, on en croise plein dans les bonnes librairies.

Mais là, John Marcus, où quel que soit son vrai nom, vient d’ajouter une toute nouvelle dimension à l’enquête policière. Imaginez un polar avec une bonne intrigue qui en plus vous explique les dessous de la grande distribution. Un polar qui vous emmène explorer le monde du marketing ou encore du montage financier des grandes entreprises mondiales. Voilà ce qu’est ce roman. Et ce qu’il y a de plus important, c’est qu’il reste intelligible. À aucun moment on ne se sent dépasser par les explications.

Je pense que c’est vraiment l’aspect qui m’a le plus plu pendant cette lecture. Fermer ce livre et ne pas seulement savoir qui a tué le pauvre Carloni, mais avoir compris un peu mieux comment fonctionnent certains rouages de notre société.

« Ce roman est un policier vraiment noir qui utilise avec élégance les rouages classiques des vrais bons polars. C’est aussi, l’air de rien, une critique acerbe et colorée de notre société moderne où règnent sans vergogne consumérisme et ordre médiatique. »

Yaël Azoulay

« C’est là toute son originalité qui m’a énormément plu : tout est expliqué de manière pointilleuse et ces digressions concernant tous les sujets de l’intrigue : protagonistes, contexte, environnement policier, situation économique, cours de marketing, etc. »

Karine Freu

Coup de cœur« Avec un style à la fois soigné et percutant, l'auteur réalise un double pari en réussissant à la fois un excellent polar et une fiction engagée proche du brûlot social. »

Sur fond d'intrigue policière, L'Éclat du diamant s'avère être un texte riche et engagé qui condamne avec beaucoup d'intelligence les méthodes assez hallucinantes de notre société de consommation et des médias. En effet, le lecteur apprend par le biais d'une documentation précise les différentes manipulations mises en place pour amasser toujours plus d'argent. Avec un style à la fois soigné et percutant, l'auteur réalise un double pari en réussissant à la fois un excellent polar et une fiction engagée proche du brûlot social.

On notera également quelques autres qualités autour de l'ouvrage dont notamment les bonus proposés sur le site officiel du roman qui complètent l'histoire mais aussi la préface de l'éditeur affirmant son engagement pour la qualité plutôt que pour l'aspect financier.

« Eh bien, la télévision n'est plus l'ORTF, ni un outil d'édification ou de « culturalisation » des masses ! Et TF1 n'est pas Arte. »

Le roman commence fort et sous ses allures bien proprettes il n'en est pas moins énergique et dérangeant. Comme je l'ai écrit précédemment, sa principale force est son analyse accrue concernant les méthodes peu scrupuleuses des grandes entreprises.

Mais ce n'est pas la seule. L'équipe du 36, composée de plusieurs personnages tous attachants, est décrite comme une véritable famille. Une famille complice, vivante et presque attendrissante. Chacun a ses propres particularités, ses problèmes, ses interrogations. Mais ensemble, soudés, ils arrivent à s'entraider pour tenter de résoudre un complot ingénieux parfaitement orchestré.

Malgré toutes ces qualités, on peut tout de même remarquer quelques longueurs. Des longueurs pas inutiles puisque culturellement enrichissantes mais elles peuvent parfois ralentir le rythme du roman.

« La drogue, c'est cette image animée qu'elle diffuse, car nous entretenons avec elle un rapport quasi pathologique. Nous adorons l'image, l'image est notre idole. Parce qu'elle semble être la vie et qu'elle nous éloigne momentanément, croyons-nous, de la solitude. »

De la même manière que l'excellent Videodrome de David Cronenberg, John Marcus et son roman nous embarquent dans une fiction des plus réalistes dénonçant ces entreprises surpuissantes avalant tout sur leur passage.

Finalement, on se demande si L'Éclat du diamant est un roman policier engagé ou s'il n'est pas plutôt une fiction sociale avec pour trame une enquête policière.

Une chose est sûre, ce roman est une jolie surprise. John Marcus signe ici un excellent roman !

« L’Éclat du diamant est un polar, mais c’est aussi une enquête journalistique. Si vous êtes comme moi et que vous êtes au niveau zéro en connaissance marketing, consulting et autres bizarreries de ce genre, le livre est une sorte de stage de découverte dont on ressort écœuré. J’aurais eu tort de ne pas me laisser tenter. Et vous ? »

Anne-Sophie Demonchy

« Une intrigue super bien ficelée, un démarrage en trombe, ça fuse de partout et on ne sait pas où l’auteur va nous emmener. Moi, j’adore. Tout le long, on suit les découvertes de l’équipe de Delajoie et on aspire à trouver la solution. Mais on se fait bien manipuler, comme eux. »

Céline Lavraie

Espace Temps Libre - Emeralda

Coup de cœur« Pierre précieuse du polar d'aujourd'hui... »

En quelques pages à peine dans l’intrigue policière, on a déjà assez de cadavres pour deux thrillers au moins, mais ce que j’ai surtout apprécié, ce sont les descriptions à la fois amusantes et graves que John Marcus fait des victimes elles-mêmes. C’est peu banal et donne le ton de cet ouvrage qui veut sortir des sentiers battus.

L’écriture est dense, mais on ne se perd jamais. C’est bien construit et la richesse des propos ne vient pas nous noyer.

John Marcus fait la part belle aux sentiments, aux pensées de chaque personnage même si son passage n’est que fugace dans son roman. On apprend à le connaître avant de le quitter, parfois définitivement, quelques pages plus loin, mais au moins il restera de lui, un peu plus qu’une traînée d’étoile filante dans le ciel.

Chaque chapitre part sur un thème, toujours lié à l’enquête en cours (parfois relié un peu abruptement, mais ça fonctionne assez bien). L’auteur se permet juste ici ou là de développer au maximum sa pensée ou un message qui lui tient à cœur par l’intermédiaire de ses personnages ou de leur environnement du moment. Je m’avance peut-être, mais c’est pourtant bien ainsi que j’ai ressenti cette façon d’écrire. Les termes sont bien choisis et les raisonnements indéniablement logiques.

Magnifiques descriptions des espaces, des lieux, de la brigade dans ses moindres détails et sans que cela pèse au lecteur. J’avoue que je suis rarement fan des longues descriptions, mais dans ce cas précis, je ne me suis pas ennuyée un seul instant. C’était au contraire limpide, précis et m’a permis d’imaginer l’ensemble très aisément.

À plusieurs reprises, on peut trouver des notes en bas de page qui font référence au prochain roman de John Marcus. On y retrouvera le commissaire Delajoie et bien d’autres. Ce second opus devrait apporter un nouvel éclairage sur leurs personnalités. J’ai eu pourtant l’impression d’en savoir déjà beaucoup plus sur eux que dans n’importe quel autre roman policier. L’éclairage sur les protagonistes que nous offre l’auteur me semble assez novateur sans que je puisse réellement déterminer ce qui en fait toute l’originalité.

Le déroulement de l’enquête est très linéaire et suit une chronologie respectée. Je crois même que j’ai eu l’impression de me retrouver parfois dans un épisode de la série « 24 heures chrono » bien que l’action se déroule sur un laps de temps bien plus long. Devant mes yeux pourtant, c’était une organisation assez similaire qui prenait forme.

Loin de me déplaire, je pense que cela a contribuer à me lier encore plus avec l’intrigue.

Voilà donc du nouveau dans le genre du « Polar », j’espère que cette innovation de style va rencontrer assez de succès pour perdurer car je reste persuadée qu’il existe un public pour cette prose revue et revisitée.

Un excellent premier roman avec quelques petites maladresses ici ou là, mais rien n’est jamais parfait en ce bas monde et surtout pas en littérature, c’est ce qui fait toute sa beauté !

« Je dois dire que, souvent, en refermant le livre, je me suis dit : « je me coucherais moins bête ce soir ». Et c’est quand même appréciable une lecture qui permet de se documenter tout en restant agréable et sans prise de tête. »

La bibliothèque Malounienne

« Nous avons lu L’Éclat du diamant avec avidité. Nous avons apprécié l’intrigue policière mêlée à une critique sociale lucide sur notre société de consommation, l’emprise des puissances commerciales et médiatiques. »

Franck Anthunes

Coup de cœur « En deux mots ébouriffant et passionnant, ce livre devrait être obligatoire pour les étudiants en économie et pour tout citoyen possesseur d'une carte d'électeur. Un style bluffant, clair, vulgarisateur, une intrigue originale, tout plaide en faveur de ce livre, essai et policier…»

En deux mots ébouriffant et passionnant, ce livre devrait être obligatoire pour les étudiants en économie et pour tout citoyen possesseur d'une carte d'électeur.

Sur plus de 380 pages nous avons le droit à une démonstration des plus brillantes et documentées, un véritable outil de vulgarisation des principaux systèmes économiques dans l'histoire de l'humanité mais surtout et avant tout, pour moi en tout cas, le premier polar économique. C'est l'évolution des rapports entre l'économie et notre société qui est ici coupable de meurtre.

Surprenant dans ces premiers chapîtres tant on a du mal à voir les liens entre plusieurs morts (le trader Albéric mort à Hong Kong, le joueur looser invétéré Ricky assassiné à Las Vegas, le Sénateur Aristote et le meurtre non élucidé du commissaire Delajoie), on dévore les chapîtres et les pièces du puzzle s'emboitent au fur et à mesure même si à la fin de ce premier tome, on n'a pas tout résolu. La plus grande partie de ce livre installe les personnages, les victimes, chaque membre de cette équipe de flics avec ses failles personnelles entre digressions sur leur vie privée et leur parcours mais aussi celui que l'on devine être le commanditaire de ce complot meurtrier.

Le personnage central de ce policier, le sénateur Aristote, homme politique au parcours atypique et sombre, on imagine facilement que le titre du livre lui est dédié, est atrocement assasiné alors qu'il prétend à un destin national et qu'il avait pour ambition, utopique ?, de rétablir l'égalité sociale et pour cela de mettre à terre tout le système financier responsable de tous les maux, est aussi le fil rouge de cette histoire.(Clin d'oeil de l'auteur avec les initiales du nouveau parti politique du sénateur : le P.I.B (Parti International du Bien Etre) très adapté à la thématique du livre). On le découvre tout au long de ce livre, à travers ses interventions médiatiques en procureur à charge du système économique et financier et fort d'un discours des plus rationnels et on ne peut s'empêcher de trouver cela tout à fait actuel alors que nous entrons aussi dans une période électorale et de le transposer à notre quotidien. C'est sûrement dans ces interventions que son sort et sa mise à mort sont scellées.

L'équipe du Commissaire Delajoie (Delajoie, Robert Sullac, Bastien Marchand, Kowiak, Jêrome Bouchon dit La Boule, Amanda Coron, Franck Meunier) dont on va découvrir au fur et à mesure les travers, les amitiés, les quartiers, à travers chacune de ses entités apporte une pièce ou un indice à cette intrigue.

Un style bluffant, clair, vulgarisateur, une intrigue originale, tout plaide en faveur de ce livre / essai et policier. Un seule regret, il me faut attendre novembre prochain pour en lire la suite et l'élucidation du meurtre de ce sénateur Aristote, l'Homme qui révaît, dont on aimerait avoir une incarnation dans la campagne présidentielle à venir. Une attaque claire plaidant pour l'instauration d'un nouveau système economique et social et nouvelle explication plausible de la crise économique mondiale actuelle.

Coup de cœur

« Un livre intelligent qui contient quelques bonnes références et approches philosophiques. Le livre est bien écrit et j’ai apprécié quelques remarquables descriptions. »

Jostein

« L’ancrage dans notre contemporanéité immédiate est savoureux. Le propos sur le lien entre médias, consommation, économie est vraiment efficace ainsi que la suspicion de manipulation et de complot. Le contexte de l’affaire policière est de fait original. »

Isabelle  De Rigal

Coup de cœur« Festival des premières pour ce titre. Premier titre d’une quadrilogie centrée sur le personnage du commissaire Delajoie et de son équipe tout d’abord, premier roman de l’auteur ensuite, première publication d’un nouvel éditeur également, première tentative de polar–documentaire enfin. »

Festival des premières pour ce titre. Premier titre d’une quadrilogie centrée sur le personnage du commissaire Delajoie et de son équipe tout d’abord, premier roman de l’auteur ensuite, première publication d’un nouvel éditeur également, première tentative de Polar – Documentaire enfin. Voyons donc de quoi il retourne puisque j’ai eu la chance de découvrir ce titre lors d’un partenariat entre l’éditeur et Livraddict que je remercie tout deux au passage.

Cela commence sur les chapeaux de roue par une série de contrats bien remplis et laissant au passage quelques macchabées. Un début prometteur et bien haletant. Cela se poursuit avec une descente au 36 Quai des Orfèvres, siège Parisien de la Police Criminelle, ou l’on nous présentera tour à tour dans une jolie série de portraits le commissaire Delajoie et une partie de son équipe : le groupe Meunier. Immédiatement la plume de l’auteur séduit. Elle est vive, descriptive, gouailleuse, le tout non dénué d’humour et d’une certaine ironie que personnellement j’adore. En peux de chapitres voici le décor planté, les personnages présentés et le lecteur pour le moins accroché. D’autant plus que la plongée au sein de la Crim’ se fait naturellement et avec brio. Très vite, le lecteur s’identifie à certains membres de l’équipe du 36 et se retrouve dans ses locaux vétustes à la décoration quelque peux sordide mais au combien évocateurs pour tous les amoureux du polar.

Très rapidement l’enquête va se porter sur les milieux de la « Grande Distribution », de la « Haute Finance » et des « Médias Audiovisuels ». C’est là qu’il faudra pour le lecteur négocier un virage serré. Dès lors, va se superposer à l’enquête policière classique et rondement menée, une présentation parfois un peu longue mais toujours très plaisante de ces trois thèmes. Trois thèmes sociétaux ou l’auteur invite ses lecteurs, le temps d’un polar à quelques réflexions qu’il suscite avec brio, qu’il encadre avec malice ou qu’il dirige sans vergogne. S’agissant de la « Grande Distribution » pour ne prendre que cet exemple, l’auteur fera intervenir dans le récit principal certains personnages secondaires qui le temps de quelques chapitres vont venir à loisir, entretenir le lecteur de ces « vamprires de la consommation », et des fameuses mais peux connues « marges arrières ». On sort bien évidemment là de l’enquête policière classique pour entrer dans une dénonciation économique et sociale de certains pans de notre société. L’exercice est plaisant, et le discours intéressant. Seul bémol en ce qui me concerne la cohésion de l’ensemble. Pour « rattacher » un peu ces documentaires économiques ou sociétaux à son récit policier, l’auteur fait intervenir des personnages secondaires qui sont autant de passerelles permettant de faire le grand écart nécessaire. Cela amène parfois à quelques invraisemblances ou quelques facilités (comme dans le cas de Michon et de son accident par exemple), qui gâche un peu tout le sérieux avec lequel il pose et démêle son enquête policière. A mon sens le 4e de couverture n’insiste pas assez sur ce fait auprès du lecteur potentiel. Cet ouvrage (excellent au demeurant) n’est pas un polar classique comme on pourrait être tenter de le penser. Ce mélange des genres entre Polar et Documentaire s’il est assez réussi devrait être clairement annoncé pour ne pas risquer de dérouter certains lecteurs.

Seuls deux points m’ont dérangés en réalité. Tout d’abord, le traitement du seul personnage féminin du groupe Meunier. Autant tous ces collègues masculins sont mis en valeur à divers moment du récit et apparaissent tous attachants, autant ce personnage est fade et sans saveur. A peine esquissé, présenté brièvement et vite mis de côté à l’exception d’une scène. Dommage car pour le reste des personnages c’est un sans faute. L’autre point qui m’est troublé c’est la présence de deux publicités sur les 2e et 3e de couverture. Pas de la vulgaire réclame pour une marque de lessive, non pour une association caritative et pour une autre maison d’édition. Mais de la publicité tout de même, de la publicité quand même ! Alors que l’auteur nous assène quelques vérités bien senties sur la publicité, ses abus, sa capacité à se nicher n’importe ou et son pouvoir de nuisance tout au long de son récit, l’éditeur visiblement n’a pas le même regard. Trouver de la publicité au sein d’un objet culturel me choque personnellement. Même si c’est pour proposer un ouvrage à un prix réduit et donc accessible à un plus grand nombre de lecteur. Publicité et culture deux termes qui chez moi sont assez incompatibles.

Au final je vous enjoint de vite découvrir ce premier titre de l’auteur, pour lequel j’ai eu un coup de coeur. Les amateurs de polar y trouveront une solide évocation de la Crim’ et du 36 quai des orfèvres, des personnages hauts en couleurs et attachants ainsi qu’une plume qui les ravira c’est une évidence. Que ceux qui sont tentés par l’aventure n’oublient pas qu’au cours de l’enquête certains focus documentaires pouvant paraitre un peu long parfois, mais toujours très intéressants viendront émaillés le récit.

Coup de cœur

« Je voulais vous faire part de mon enthousiasme pour vos romans. Que ce soit L’Éclat du diamant et sa plongée dans les mondes de la publicité, des programmes télévisés, de la grande distribution, ou encore L’Homme qui rêvait et son cours d’économie. »

Pascal Muller

Coup de cœur

« Un travail de vulgarisation exemplaire par le biais d’un roman populaire. Il y a du Stéphane Hessel chez le sénateur Aristote. Nous sommes impatientes de lire le tome 2. En attendant, indignons-nous ! »

Librairie La Traverse

Raison et sentiments - Mathilda

Coup de cœur« Je me suis laissée gagner par la musicalité du texte et j’ai été ravie. C’est également un délice de métaphores, de jeux de mots et de vocabulaire. Autant dire que l’être tatillon et amoureux des mots qui sommeille en moi a été ravi et en redemande. Si vous avez aimé Millénium, mais que vous en avez assez d’une écriture plus que sommaire et de l’énumération sans fin de banalités qu’on nous y sert, lisez L'Éclat du Diamant ! »

Festival des premières pour ce titre. Premier titre d’une quadrilogie centrée sur le personnage du commissaire Delajoie et de son équipe tout d’abord, premier roman de l’auteur ensuite, première publication d’un nouvel éditeur également, première tentative de Polar – Documentaire enfin. Voyons donc de quoi il retourne puisque j’ai eu la chance de découvrir ce titre lors d’un partenariat entre l’éditeur et Livraddict que je remercie tout deux au passage.

Cela commence sur les chapeaux de roue par une série de contrats bien remplis et laissant au passage quelques macchabées. Un début prometteur et bien haletant. Cela se poursuit avec une descente au 36 Quai des Orfèvres, siège Parisien de la Police Criminelle, ou l’on nous présentera tour à tour dans une jolie série de portraits le commissaire Delajoie et une partie de son équipe : le groupe Meunier. Immédiatement la plume de l’auteur séduit. Elle est vive, descriptive, gouailleuse, le tout non dénué d’humour et d’une certaine ironie que personnellement j’adore. En peux de chapitres voici le décor planté, les personnages présentés et le lecteur pour le moins accroché. D’autant plus que la plongée au sein de la Crim’ se fait naturellement et avec brio. Très vite, le lecteur s’identifie à certains membres de l’équipe du 36 et se retrouve dans ses locaux vétustes à la décoration quelque peux sordide mais au combien évocateurs pour tous les amoureux du polar.

Très rapidement l’enquête va se porter sur les milieux de la « Grande Distribution », de la « Haute Finance » et des « Médias Audiovisuels ». C’est là qu’il faudra pour le lecteur négocier un virage serré. Dès lors, va se superposer à l’enquête policière classique et rondement menée, une présentation parfois un peu longue mais toujours très plaisante de ces trois thèmes. Trois thèmes sociétaux ou l’auteur invite ses lecteurs, le temps d’un polar à quelques réflexions qu’il suscite avec brio, qu’il encadre avec malice ou qu’il dirige sans vergogne. S’agissant de la « Grande Distribution » pour ne prendre que cet exemple, l’auteur fera intervenir dans le récit principal certains personnages secondaires qui le temps de quelques chapitres vont venir à loisir, entretenir le lecteur de ces « vamprires de la consommation », et des fameuses mais peux connues « marges arrières ». On sort bien évidemment là de l’enquête policière classique pour entrer dans une dénonciation économique et sociale de certains pans de notre société. L’exercice est plaisant, et le discours intéressant. Seul bémol en ce qui me concerne la cohésion de l’ensemble. Pour « rattacher » un peu ces documentaires économiques ou sociétaux à son récit policier, l’auteur fait intervenir des personnages secondaires qui sont autant de passerelles permettant de faire le grand écart nécessaire. Cela amène parfois à quelques invraisemblances ou quelques facilités (comme dans le cas de Michon et de son accident par exemple), qui gâche un peu tout le sérieux avec lequel il pose et démêle son enquête policière. A mon sens le 4e de couverture n’insiste pas assez sur ce fait auprès du lecteur potentiel. Cet ouvrage (excellent au demeurant) n’est pas un polar classique comme on pourrait être tenter de le penser. Ce mélange des genres entre Polar et Documentaire s’il est assez réussi devrait être clairement annoncé pour ne pas risquer de dérouter certains lecteurs.

Seuls deux points m’ont dérangés en réalité. Tout d’abord, le traitement du seul personnage féminin du groupe Meunier. Autant tous ces collègues masculins sont mis en valeur à divers moment du récit et apparaissent tous attachants, autant ce personnage est fade et sans saveur. A peine esquissé, présenté brièvement et vite mis de côté à l’exception d’une scène. Dommage car pour le reste des personnages c’est un sans faute. L’autre point qui m’est troublé c’est la présence de deux publicités sur les 2e et 3e de couverture. Pas de la vulgaire réclame pour une marque de lessive, non pour une association caritative et pour une autre maison d’édition. Mais de la publicité tout de même, de la publicité quand même ! Alors que l’auteur nous assène quelques vérités bien senties sur la publicité, ses abus, sa capacité à se nicher n’importe ou et son pouvoir de nuisance tout au long de son récit, l’éditeur visiblement n’a pas le même regard. Trouver de la publicité au sein d’un objet culturel me choque personnellement. Même si c’est pour proposer un ouvrage à un prix réduit et donc accessible à un plus grand nombre de lecteur. Publicité et culture deux termes qui chez moi sont assez incompatibles.

Au final je vous enjoint de vite découvrir ce premier titre de l’auteur, pour lequel j’ai eu un coup de coeur. Les amateurs de polar y trouveront une solide évocation de la Crim’ et du 36 quai des orfèvres, des personnages hauts en couleurs et attachants ainsi qu’une plume qui les ravira c’est une évidence. Que ceux qui sont tentés par l’aventure n’oublient pas qu’au cours de l’enquête certains focus documentaires pouvant paraitre un peu long parfois, mais toujours très intéressants viendront émaillés le récit.