Pastiche
de critiques

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sur L'Éclat du diamant

« Une œuvre qui dépasse le polar… » [1]


Au-delà du bandeau rouge vif, « Le polar de l’été », qui orne sa couverture et accueille le curieux par une première facétie, L'Éclat du diamant de John Marcus est en réalité un objet littéraire « transgenre et multimédia non identifié [2] », qui ne saurait laisser son lecteur indifférent : nouvel auteur, nouveau style, nouveau genre.

En deux mots : un roman policier « novateur et intelligent [3] ».

Premier livre de John Marcus, rédigé avec « une vraie maestria [4] », L’Éclat du diamant inaugure une série policière de réflexion et de critique sociale, très contemporaine, ancrée dans notre quotidien le plus immédiat.

« Bon et vrai roman noir [5] », où l’on reconnaîtrait la filiation « d’une Vargas et d’un Larsson [6] », L'Éclat du diamant propose beaucoup plus à ses lecteurs qu’un livre de genre : « une investigation policière, une enquête journalistique sur un scandale financier et un roman d’anticipation sur la dérive des médias et du capitalisme : L'Éclat du diamant, c’est tout ça à la fois. [2] »

Autant d’aspects qui « nous plongent dans des leçons de vie que les spécificités du polar seul ont été jusqu’ici loin de nous servir. [1] »

Ainsi, « sur fond de trafic d’influence via la télé et la grande distribution [7] », c’est « une mise en abîme, toute une réflexion sur les médias et qui fabrique les programmes pour les médias [8] » qui nous est proposée ici, afin de donner au lecteur « des outils de compréhension sur les maux de notre société actuelle [9] ». Et avec, « c’est vrai, une véritable originalité sur les thèmes traités [7] ».

Mi-roman, mi-documentaire donc, premier volet des cinq enquêtes menées par le commissaire Delajoie, L'Éclat du diamant introduit « une galerie de personnages originaux et bien campés [10] », plus flics de l’ordinaire que policiers tourmentés, dirigés par leur célèbre patron du 36, quai des Orfèvres, « héros peu banal avec en prime une tendance homo assez révolutionnaire dans le milieu [10] ».

« Enfin, il y a l’intelligence de l’auteur, intelligence qui apparaît aussi bien dans la construction habile de l’intrigue que dans la finesse de certaines analyses [11] ».

L'enquête débute avec le meurtre d'un journaliste, abattu en plein Pigalle, rapidement rejoint dans la tombe par de nombreuses autres victimes. Sous cet amoncellement de cadavres se dessine un projet de domination du monde, conçu dans les plus sombres recoins de l'âme humaine, cette partie mystérieuse de notre esprit que le commissaire Delajoie chasse depuis longtemps et qu’il ne sait nommer autrement que par : « L’Âme noire [12] ».

Mais au-delà de l’évidence et des pièges qu’il nous tend en permanence, John Marcus se plaît à « nous perdre, dans un dédale où l’emberlificotement des fils est monstrueux, de pistes et de fourvoiement pour opérer un retournement des plus surprenants. [13] »

Finalement, la théorie du grand complot peut-elle encore s’imposer lorsque, la nuit venue, ne brille plus que L’Éclat du diamant ?

Une histoire passionnante, une œuvre littéraire originale, une « belle plume [5] », une intrigue diablement bien ficelée, un essai pédagogique et lucide sur notre société de consommation, un livre expérimental : « L'Éclat du diamant, c'est tout ça à la fois… [2] »

[1] A. Lamine Sall, Écrivain et poète

[2] Gladys Marivat, Les Inrockuptibles

[3] La Voix du Nord

[4] Jocelyne Remy, Le Bien Public

[5] Paul Desalmand, Montmartre à la Une

[6] Elisabeth Termignon

[7] Françoise Kunzé, L’Union

[8] Hubert Artus, Au Field de la Nuit

[9] Jean-Charles Baudet-Plazolles, France Bleu

[10] Jean-Paul Guéry, La Tête en Noir

[11] Jean-Claude Feray, Inverses

[12] L’Âme Noire, à paraître

[13] Katell Bouali, Chatperlipopette